Le système national d’enseignement supérieur roumain était représenté au début de l’année universitaire 2004-2005 par 117 institutions, dont 57 d’Etat et 60 privées. Dans le cadre de toutes ces institutions, approximativement 600000 étudiants suivaient leurs cours, ce qui signifie une moyenne au niveau national de presque 3000 étudiants pour 100000 habitants. Le réseau national a été pendant la période antérieure à 1990 dans un processus continu de restructuration et adaptation à un marché déficitaire. L’apparition des nouvelles universités d’Etat (pendant les années 1991-1994) et l’accréditation de certaines institutions privées d’enseignement supérieur (29) a diversifié l’offre éducationnelle au niveau territorial et structurel, en lui offrant une grande stabilité. L’analyse territoriale de la répartition des universités et de ses filiales, ainsi que du nombre d’étudiants, démontre l’existence d’un décalage entre Bucarest et toutes les autres régions du pays, mais aussi entre les régions du Centre et de l’Ouest du pays d’un coté, et celles du Sud et de l’Est de l’autre coté. La genèse des universités privées démontre leur forte liaison avec les universités d’Etat, liaison mise en lumière par l’utilisation pour une longue période de temps des professeurs provenant des universités d’Etat, ainsi que d’une grande partie de l’infrastructure. Toutefois, on remarque une significative corrélation entre la grandeur des villes et l’existence de certaines universités, fait qui confirme l’idée que l’apparition d’une université suppose une masse critique de population. Même si le processus de décentralisation des services universitaires a commencé, la capitale s’impose pourtant encore par un très grand nombre des universités (d’Etat et privées), mais aussi par le nombre d’étudiants scolarisés. Le passage de l’enseignement supérieur roumain à la structure par cycles apportera des changements fonctionnels importants dans le réseau national des institutions du domaine.
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